- toue
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⇒TOUE, subst. fém.NAV. MAR. ET FLUVIALEA. — 1. Petit bateau plat pouvant faire fonction de bac, notamment sur la Loire. Avant de regagner Frapesle, je regardai Clochegourde et vis au bas une barque, nommée en Touraine une toue, attachée à un frêne, et que l'eau balançait. Cette toue appartenait à Monsieur de Mortsauf, qui s'en servait pour pêcher (BALZAC, Lys, 1836, p. 54).2. ,,Petite barque à fond plat ou chaland faisant la navette entre la terre et un navire mouillé à peu de distance`` (GRUSS 1978). Depuis les nautes gallo-romaines jusqu'aux bruyants bateaux à vapeur, que de coches d'eau, de bazars flottants, gabarres, toues, sapines (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 131).B. — Vieilli. Action de touer. Synon. touage. Ancre, chaîne de toue. Le bateau fut tiré à la toue jusque dans l'entrée du port, et il commença, sous petites voiles, à faire lentement de l'erre vers le large (GIONO, Angelo, 1958, p. 125).Prononc. et Orth.:[tu]. Homon. tout1, 2 et 3, toux. Att. ds Ac. de p. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin du XIVe s. « bateau plat qui sert de bac ou de barque de pêche » (EUSTACHE DESCHAMPS, Œuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire et G. Raynaud, t. 7, p. 144, 84: toux); 2. 1465 « action de touer » (doc. ds GDF. Compl.: pour avoir tiré a toue la galiote). Déverbal de touer. Bbg. KEMNA 1901, p. 57.toue [tu] n. f.ÉTYM. Fin XIVe; de touer.❖♦ Techn. (mar., navigation).1 Anc. Bateau plat, à une voile et servant de bac. — (1845). Barque à fond plat qui fait la navette entre la terre et un navire au mouillage.1 (Je) vis au bas une barque, nommée en Touraine une toue, attachée à un frêne, et que l'eau balançait.Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 807.2 (1469). Vx. Action de touer. ⇒ Touage. || Ancre de toue, chaîne de toue, avec lesquelles on touait.2 (…) la procession des navires remorqués par la marée comme sur une chaîne de toue (…)Claudel, Connaissance de l'Est, Marée de midi.❖HOM. Tout; formes du v. touer.
Encyclopédie Universelle. 2012.